La seule consommation ne définit pas les usager.ère.s de drogues et ne justifie aucune discrimination. Comme tout citoyen, ils ont droit à la différence, au respect de leur personnalité et de leur intégrité physique et morale. Première ligne amène également la population usagère à se responsabiliser et à assumer ses obligations et devoirs. Elle considère son public comme un partenaire à part entière et valorise ses choix, son vécu, son savoir et ses propositions.

Les personnes qui consomment des drogues souffrent d’une image négative qui favorise l’exclusion et la marginalisation. L’émergence d’une solidarité envers ces personnes fragilisées passe par l’information, le questionnement sur les préjugés et les représentations ainsi que par l’ouverture d’un espace de discussion nécessaire à l’adhésion de la société à la stratégie de RdR.

Une société sans drogue n’existe pas et n’a jamais existé. Améliorer les conditions de consommation des usager.ère.s n’est ni une incitation ni une banalisation de l’usage de drogues. Au contraire, l’exclusion, la criminalisation et la maladie sont des obstacles à une sortie de la dépendance. Son action est complémentaire à celle du dispositif thérapeutique, avec lequel elle collabore.

Par ses prises de position et son action de terrain, Première ligne questionne les discours culpabilisateurs, idéologiques et simplificateurs qui font de l’illégalité des substances un motif de rejet des actions de RdR. Elle lutte également contre la mise à l’écart de la population usagère et revendique l’accessibilité de ses structures par leur maintien au cœur de la cité.